vendredi 20 décembre 2013

Info culture : Nicolas Duclos et Pascal Olivese en concert 9 janvier 2014, Forum Léo Ferré

Info culture
Nicolas Duclos et Pascal Olivese en concert 9 janvier 2014, Forum Léo Ferré
         Et si on fêtait le début de l’année 2014 en chansons ? Voilà une belle résolution ! Le 9 janvier, les artistes Nicolas Duclos et Pascal Olivese partageront la scène du forum Léo Ferré, bel antre de la chanson, situé à Ivry-Sur-Seine. Humour, poésie, bonne humeur, et une belle chaleur pour lutter contre le froid de l’hiver. Venez nombreux, nombreuses !
Pascal Olivese
         Pascal Olivese fait swinguer les mots et sa guitare. Ses chansons, enthousiastes et nostalgiques, sont teintés de poésie et d'humour. Accompagné par Pascal Girardin à l'harmonica, il propose sur scène une chanson énergico-folk-fantaisiste...Venez découvrir cet optimiste en temps de crise qui vous fera taper du pied!
  Pascal Olivese chante ‘Monsieur le Clown’
Chansons en écoute sur : http://soundcloud.com/pascal-olivese

Nicolas Duclos
  Nicolas Duclos chante les rencontres, les erreurs de casting, les blessures qui cicatrisent et les bonnes surprises de la vie. Dans son monde cohabitent un oiseau sorti de sa cage,  un voisin terrifiant, ou encore un amoureux qui écrit la dernière chanson avant la fin du monde et la glisse dans une petite bouteille à la mer. On rêve et on voyage entre les deux côtés du périph’, une maison de quartier aux planchers grinçants ou le palace de la Callas. On explore aussi l'envers de la vie, la ville obscurcie du 11 septembre, et une maison de poupées en feu. Après des années passées à retranscrire sur son piano et à chanter dans sa salle de bain les chansons de Barbara, Romain Didier, Allain Leprest, Serge Lama mais aussi Queen, il se plonge en 2007 dans le monde des caves et bars à chansons parisiens, et y fait la rencontre décisive de Marc Havet qui l’aide à affiner son répertoire. Depuis il se produit régulièrement à Paris et en Savoie, et a sorti en 2012 son premier album, "la fin de l'innocence", disponible à la fin des concerts,  et sur www.nicolasduclos.fr.
Chansons en écoute sur deezer ( http://www.deezer.com/album/6009046 )
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Nicolas Duclos et Pascal Olivese (accompagné par Pascal Girardin à l'harmonica) en concert  jeudi 9 janvier 2014, 20h30, au Forum Léo Ferré, 11 rue Barbès 94200 Ivry-Sur-Seine (face au Vieux moulin). Métro Porte d'Ivry – Ligne 7.
Réservations : resa@forumleoferre.org
01 46 72 64 68 ou sur le site http://www.forumleoferre.org 
Réservation recommandée et indispensable  si l'on souhaite dîner sur place avant le concert (petite restauration de 19h à 20h15)
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Contacts médias : Christian de Montagu, christiandemontagu@hotmail.fr


jeudi 12 décembre 2013

Parution du livre 'Comme dans une chanson d'Anne Sylvestre'





Résumé

Les Russes ne connaissent pas la chanteuse française Anne Sylvestre. D’ailleurs moi non plus je ne la connaissais pas. Jusqu’à l’âge de 23 ans. Avec humour et poésie, le chanteur Jann Halexander évoque sa rencontre avec la chanteuse Anne Sylvestre à travers son œuvre, et évoque en parallèle son chemin de vie.

Auteur, compositeur, interprète, comédien réalisateur, Jann Halexander chante depuis 2003 en France, Belgique et en Allemagne. Né le 13 septembre 1982 à Libreville (Gabon), l’artiste franco-gabonais, pianiste, vit entre Angers et Paris.

Points de vente : Ebay, Priceminister, CD-LP-, Le Bon Coin
Prix : 8 euros
Version PDF disponible : envoyer paiement de 5 euros à halexander@voila.fr
Interview sur le bouquin : (lien)
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Extraits 
Il faut le savoir, l’admettre, l’univers des chansons pour adultes d’Anne Sylvestre est d’une violence insoutenable. A côté, les rappeurs sont des enfants de chœur. Violence d’autant plus insoutenable qu’elle arrive masquée par des musiques et des paysages solaires. Doux clavecin qui résonne et champs de blés…mais dans les champs de blés et les douces maisons, il est question de viols sauvages et d’âmes meurtries. De couteaux, de cris, d' insultes. Il y a celle qui se désole devant son miroir d'être si gentille et désespérée. Une autre qui n’en peut plus et voudrait rien qu’une fois faire des vagues.
[...]
En général, autour de moi, on ne comprend pas mon engouement pour l’œuvre d’A.S. Sa voix dérange souvent. Ses musiques trop classiques sont vite jugées dépassées, surannées, vieille France. Et puis ses engagements, la cause des femmes, l’avortement…c’est marrant le nombre de femmes qui ne la supportent pas et qui pourtant, par leurs parcours de vie, lui ressemblent tellement. Comprenne qui pourra, ce sont les gens qui se ressemblent le plus qui souvent se vouent une belle inimitié – quand ce n’est pas de la haine ou du mépris. Au-delà des engagements, certaines chansons sont éprouvantes. La chanteuse ne triche pas. Barbara pouvait tricher, c’était beau, grâce à une mise en scène flamboyante et sombre, une gestuelle travaillée. Psychologiquement, l’auditeur-spectateur était prêt à entendre parler d’aigle noir, de pluie sur Nantes et de guerre à Göttingen. Mais il est des textes chez Anne Sylvestre dont Bernanos aurait apprécié l’âpreté, la rugosité, surtout les anciennes chansons. J’ai parlé des femmes qui avortent, tuent leurs enfants, se font violer, se suicident…d’enfants qui pleurent au fond de puits que l’on recouvre... pour ne plus les entendre, d’hommes et de femmes qui meurent malheureux. La mort chez Anne Sylvestre est sans appel. Mais où se cache l’espérance ? Au détour d’un vers, d’un mot, d’une intonation de voix, mais elle est si rare cette espérance, je n’arrive à la trouver, je cale plutôt sur la désespérance d’une femme qui pointe les tares d’une société en chantant le sentiment qu’il n’y rien à faire…sinon chercher un mur pour pleurer…Anne Sylvestre m’a appris à vivre avec la résignation. Vivre résigné à l’état du monde. Mais une résignation flamboyante. On ne peut rien faire parfois ? Certes mais on peut toujours parler, crier, chanter, jusqu’à la logorrhée, surtout ne pas se taire, insister, même si on va droit dans le mur, ce mur que l’on cherche pour pleurer, ce mur qui est le même pour tous, c’est la mort.


vendredi 15 novembre 2013

09/12/2013 -20h : Bi’causerie « La bisexualité dans la chanson » - Centre LGBT






 
 
Bi’causerie

« La bisexualité dans la chanson »

avec Agnès Renaut, Nicolas Bacchus, Gilles Roucaute, Jann Halexander

9 décembre 2013 – 20 h – Centre LGBT

La bisexualité dans la chanson francophone… Voilà un sujet atypique. Y a-t-il là matière à en faire... une chanson ? C'est l'objet de la conférence chantée, en présence des artistes Nicolas Bacchus, Gilles Roucaute, Jann Halexander, Maïk Darah, de l’écrivaine Agnès Renaut qui écrit des chansons.
La chanson est-elle « bi » puisqu’elle passe par la voix de l’un à l’une ? Peut-elle dire en musique quelque chose de la bisexualité ? Ecrit-on une chanson pour elle ou pour lui ou peu importe ? Entre mots et notes, échanges avec le public.

Entrée libre

Centre LGBT, 61-63 rue Beaubourg, 75003 Paris - Après 20 h, sonnez.
Métro : Arts et Métiers, Rambuteau, RER Châtelet - Les Halles 
Bus 38, 47, arrêt Grenier Saint-Lazare – Quartier de l’Horloge 
Vélib’ stations n° 3010 et n° 3014 

Bi’causerie est une rencontre organisée par l’association Bi’Cause, autour d’un thème relevant de la « culture bi » : arts, littérature, société… avec la participation d’une personnalité ou d’une association invitée.
Le 2e et le 4e lundi du mois, la Bi’causerie est ouverte aux adhérents, sympathisants, bi friendly, à tous ceux qui s’intéressent à l’univers de la bisexualité. Entrée libre.


 
Association Bi'Cause
"Parce que l'amour est un droit..."
Site internet :http://bicause.webou.net/spip.php?article1 (nouveau site)
Infoline et répondeur : 06 44 22 20 62 (nouveau numéro)
Page Facebook : https://www.facebook.com/pages/BiCause/555869587794858
Compte Twitter : www.twitter.com/Bi_Cause
Adresse postale :  c/o Centre LGBT,61-63 rue Beaubourg, 75003 Paris.

Nous vous encourageons à consulter le "Manifeste français des bisexuelles et des bisexuels" et à télécharger et diffuser "Fêter le Corps et Continuer à vivre" (notre Manuel d'information contre les Infections Sexuellement Transmissibles).

mercredi 6 novembre 2013

Présentation Masterclass du chanteur Jann Halexander/Bordeaux/Mardi 5 novembre 2013 [université Michel de Montaigne Bordeaux 3]

Le mardi 5 novembre, de 14h15 à 17h15, le chanteur Jann Halexander était invité par le pianiste enseignant Pascal Pistone à l'université Michel de Montaigne Bordeaux 3 à donner une masterclass aux étudiant(e)s de la Licence Chanson d'Expression Française . Compte-rendu ci-dessous des propos de l'artiste sur la notion d'inspiration (thématique de la masterclass).



La notion d'inspiration

Par Jann Halexander, chanteur


Bonjour, je me présente, je suis le chanteur Jann Halexander.

La thématique de ce cours, c'est comment trouver l'inspiration.

Alors voilà ce que dit wikipédia au sujet de l'inspiration, dans le cas des artistes :

Étymologiquement, "inspiration" vient du latin in spiritum, qui signifie littéralement "avoir Dieu en soi". Ainsi, une doxa largement répandue durant l'Antiquité voulait que l'inspiration artistique émane de Dieu.
Une inspiration est une idée qui vient du plus profond de nous. Mais parfois, quelqu'un ou quelque chose peut inspirer une nouvelle idée.
Enfin, on peut dire que l'on s'inspire de quelque chose d'existant pour ne pas dire que l'on a simplement copié une partie ou l'intégralité de l' oeuvre. Toutefois, lorsque cette copie est personnalisée, il est difficile de savoir quand cela donne une nouvelle œuvre.

Je  remercie Pascal Pistone, enseignant de musicologie de l'université de Bordeaux de m'avoir invité ce mardi 5 novembre. Afin d'entrer dans le vif du sujet, je voudrais évoquer ces mots du chanteur Guy Béart qui expliquait à l'animateur Bernard Pivot, dans l'émission Apostrophes, en 1985 qu'il n'avait aucun souci pour créer une chanson, que c'était une idée toute faite qui coulait comme ça, limpide, évidente, il y avait juste à cueillir les mots, les coucher sur papier, les chanter. Les autres invités de l'émission, Anne Sylvestre, Pierre Perret, Maxime Le Forestier ne semblaient pas aussi convaincus. Pour certains, certaines, ni ces noms que je cite, ni le mien sans doute, évoquent quelque chose, la France est un grand pays avec des millions d'habitants, il y a beaucoup d'artistes, dont les publics ne se mélangent pas forcément, il y a parfois aussi les différences de générations. Je ne pense pas que vous me connaissiez, cela dit je ne vous connais pas non plus et c'est donc l'occasion de faire connaissance, puisque nous sommes réunis ici par notre attrait pour la Chanson.

J'ai commencé à Angers, en 2003, au cabaret l'Autrement Café, qui n'existe plus maintenant. Plus jeune je ne me destinais pas  franchement à la chanson, mais plutôt au dessin ou à l'écriture. Ma mère m'a appris le piano, j'avais 7 ans, à Libreville, au Gabon, où je suis né, en 1982. J'aimais composer des musiques, mais pas forcément des chansons. J'ai créé quelques textes, un peu influencés par Mylene Farmer. Pour les musiques, j'étais très inspiré par William Sheller. J'ai suivi des études de géographie à Angers, la ville de ma famille maternelle, une partie, disons, puis après la maîtrise, j'ai souhaité faire quelque chose sans rapport avec cette matière. J'avais été assez dégoûté par le milieu universitaire qui ressemblait  à un panier de crabes.

J'ai un moment eu le désir de travailler dans les pompes funèbres, mais pour des raisons personnelles, cela ne s'est pas fait. L'idée de chanter s'est imposée à moi très vite. J'ai sorti une première chanson, Alien Mother, en décembre 2003, puis un 3 titres, L'Ombre Mauve en septembre 2004. J'ai travaillé à côté, dans un lycée, comme assistant d'éducation, le lycée Chevrollier, à Angers, à temps partiel, puis à Paris comme prestataire pour une société de télécommunications. Puis à partir de novembre 2008, je n'ai fait que ça, il a fallu faire un choix car je risquais vraiment le surmenage. Et puis des soucis personnels sans rapport direct avec l'art m'ont plongé dans état dépressif. C'est mon entourage qui m'a encouragé à quitter mon travail.  Toutefois, j'ai travaillé à temps partiel en 2011, et pas très longtemps, à Paris, sans conviction, si on additionne les jours, ça fait même pas deux mois. C'était plus une perte de temps qu'autre chose. Disons qu'il a fallu du temps pour que j'accepte l'idée d'être artiste. La vie d'artiste, en France ou ailleurs, est objet de nombreux fantasmes, de malentendus, d'idées reçues. Je devrais même dire les vies des artistes, tant les conditions sont différentes d'un artiste à l'autre, il y a des aléas qui influent sur le parcours d'un chanteur, il y a le public, des relations, parfois, je t'aime moi non plus, avec le public. Les hauts, les bas. L'entourage joue un rôle crucial, parfois moral, parfois financier, parfois les deux. Mais la plus grande difficulté c'est soi-même, s'accepter soi-même, accepter ou non l'idée de continuer à chanter, créer des chansons. A laisser vibrer la flamme en nous ou la laisser s'éteindre. Finalement, à qui doit-on rendre des comptes en tant que chanteur ? Aux autres ? A la famille ? A la société ? A soi-même ? C'est une question assez délicate. Je n'ai pas de réponse toute faite. Ce que je sais, c'est que j'aime apporter du divertissement, de l'évasion aux gens, comme j'aime que d'autres personnes me fassent rêver, que l'on m'ouvre de nouveaux horizons.

Mais il est vrai que la flamme créatrice est un mystère. C'est elle qui donne tout son sens à notre destinée artistique. Comment vient-elle ? Comment peut-on l'entretenir ? Est-ce naturel ou est-ce que ça se travaille ? Dans nos années 2000, le coup de la feuille blanche et du stylo est un peu suranné. Beaucoup de créateurs jettent leurs mots sur ordinateur, sur téléphone portable en mode brouillon. Mais ça c'est à l'appréciation de chacun.

De quoi parler ? Il y a une phrase souvent citée par les auteurs de textes : tout  a été dit mais pas par moi. Je dois bien avouer que j'ai beaucoup de mal avec cette phrase. D'abord tout n'a pas été dit, ce n'est pas vrai. Je dis souvent en rigolant qu'être métis, bi, et myope, comme c'est mon cas, et de voir comment finalement on s'insère, ainsi, dans la société autour, c'est très efficace pour avoir des idées, en faire des vers, les chanter. Mais bon je vous rassure, hein, pas besoin  d'être nécessairement métis, bi et myope pour avoir l'inspiration. Personnellement j'en ai fait un atout, une façon de me démarquer, avec les risques que cela comporte puisque le milieu artistique est à l'image de la société. Il n'est ni plus ouvert ni plus fermé, il y a des courants assez ouverts mais aussi des courants complètement réactionnaires. Mais il s'est mis en place une sorte de cercle vertueux puisque ce que je suis a déterminé beaucoup de chansons qui ont contribué à m'accepter pleinement et ...m'imposer, je ne sais pas si c'est le mot, en tout cas montrer que j'existais, qu'on pouvait être comme je suis et exister, sans honte, sans se conformer à un modèle dominant. Ce n'est pas sans risques évidemment.

Mais j'ai voulu très tôt parler aussi bien de métissage, de racisme, du fait d'avoir des parents d'origines différentes, du Gabon, de la France, de la famille, de certaines fréquentations, de l'Amour dans toutes ses formes. Il y avait comme une urgence pour moi. Peut-être cela paraît banal maintenant, mais je vous parle d'une certaine époque, où prendre certains sujets à bras le corps, ce n'était pas si évident. C' était il y a 10 ans, c'est à la fois peu...et beaucoup. En 10 ans il se passe beaucoup de choses, énormément de choses. En 10 ans, pêle-mêle, Obama été élu, Mickael Jackson nous a quitté, il y a eu la guerre en Afghanistan, le désastre de Fukushima, les socialistes sont revenus au pouvoir en France, il y a tout un tas d'avancées technologiques diverses assez fulgurantes, un accès toujours plus généralisé à internet qui devient un média incontournable, des changements conséquents y compris dans le secteur artistique, sous l'effet de la 'fameuse' crise, des nouveaux métiers sont apparus, des nouvelles façons d'envisager la consommations sont apparues, se pérennisent, le mariage pour tous a été voté, acté, dans l'hexagone, les séries télé sont plus représentatives de la société française, voilà, tout passe vite, change vite, et certaines choses qui semblaient subversives il y a encore peu de temps le sont un peu moins maintenant. Je reviens sur cette phrase un peu trop courante à ce jour, tout a été dit mais pas par moi. J'écris et je compose des textes certes mais j'interprète aussi les chansons des autres, que j'intègre dans mes tours de chant. Par exemple, même si je voulais parler du destin d'un sans domicile fixe, je ne le ferais pas, parce que Romain Didier, Allain Leprest, Anne Sylvestre ou Clémence Savelli ont déjà abordé avec brio le sujet. Du coup si je souhaite parler de ce sujet, je privilégie l'interprétation d'une chanson du répertoire francophone, il y a plein de chansons, magnifiques, pas forcément de chanteurs morts, sur des thèmes très variés. On peut puiser là-dedans. Créer pour créer, ce n'est pas ce que je souhaite. Peut-être ai-je une vision utilitaire, peut-être que je reviendrais là-dessus dans quelques années, que j'aurais une position différente. Les chansons, je les crée essentiellement pour les gens, A Table, par exemple, des milliers de gens l'ont écouté, apprécié ou pas, mais c'est ce que je cherche, l'interaction, sinon je serais un chanteur de salle de bain. Je recherche l'interaction par le disque et surtout la scène.

Mais ce ne serait pas tout à fait vrai si je vous disais que je m'inspire uniquement de ce que je vois, de ce que j'entends, de ce que je lis, de la vie autour de moi. J'accorde beaucoup de confiance aux rêves, notamment la nuit et un nombre assez important de mes chansons, d'images, aussi bien les musiques que les mots, viennent des rêves. La vie d'artiste, avec ses doutes, ses joies est aussi un très bon sujet d'inspiration pour moi. Certains textes s'imposent d'eux-mêmes, d'autres, et bien j'y travaille, péniblement. Il m'arrive d'avoir des idées mais je n'ai pas d'angle d'approche, je suis un peu dans l'attente d'un déblocage, ce moment où tout d'un coup l'idée se déploie pour devenir chanson. Des fois le rêve peut y aider, des fois non. Je souhaiterai créer un texte sur l'altérité extrême, à travers le sujet des Aliens, mais je n'avance pas, je suis bloqué depuis 4 ans. En novembre 2011, j'ai chanté dans le nord de la France, dans de très bonnes conditions, accueilli par l'équipe municipale, hôtel 3 étoiles, restaurants 3 étoiles, il y avait quelque chose d'irréel car cela ne m'arrive pas tous les jours et je voulais en parler dans une chanson, pareil je n'y arrive pas. Il y a aussi des textes que j'ai écrit mais que je ne 'sens' pas. Ils sont dans des classeurs depuis des années, certains sont déposés à la sacem mais le cœur n'y est pas. Idéalement, je me dis qu'un interprète les défendrait mieux que moi. J'ai quelques chansons qui ont été interprétées par d'autres artistes, pour moi, c'est vraiment une forme de consécration.

Au début je ne voulais faire idéalement que de grandes chansons. Mais je suis un artiste de scène, et le public ne tient pas forcément le coup si on n'allonge que des grandes chansons avec des grands textes. De temps en temps, une chanson plus légère, une chanson plus simple, une chansonnette même, permet de faire une pause qui est bienvenue. Pour le public, pour soi aussi. Histoire de respirer un peu.

Je ne suis qu'un chanteur parmi d'autres, avec ses hauts, ses bas, mais je suis ravi de partager cette expérience avec des personnes qui projettent d'en faire un métier, ou du moins quelque chose de fondamental dans leur vie. Les chanteurs sont souvent isolés les uns des autres, je ne sais pas si c'est forcément bien. Alors certes on ne peut pas s'entendre avec tout le monde, ce n'est pas parce que quelqu'un est chanteur que je vais m'entendre avec lui, mais il arrive parfois qu'il y ait des affinités et on se sent moins seul, car la destinée d'artiste c'est quand même quelque chose d'incommunicable.


Personnellement, je considère que la vie est courte, et même si je suis agnostique, je ne suis pas très disposé à croire en une vie après la mort, combien même il y en aurait une, je l'imagine brumeuse, évanescente, c'est pourquoi j'accorde une grande importance à l'instant présent. Des fois je me pose pour réfléchir au passé, mais sans cultiver la nostalgie, je songe au futur sans trop m'inquiéter, enfin parfois il m'arrive de m'inquiéter, mais de toute façon, je me rends bien compte que cela ne sert à rien. Vous voyez le cours a démarré à 14h15, c'est déjà du passé. C'est une belle façon de constater à quel point le temps passe vite. J'essaye d''être intemporel dans ce que je crée. Je préfère être un never been qu'un has been, avoir été et ne plus être, c'est terrible et j'ai connu des artistes qui en ont véritablement souffert, parce qu'on est souvent à la merci de notre ego, on a du mal à prendre du recul. Les chutes, les désillusions, les humiliations, parce qu'il y en a peuvent être violentes.

Je ne suis pas sûr qu'on puisse proposer une façon de trouver l'inspiration. Mais un bon début, c'est déjà se connaître un peu soi-même. Qu'est-ce qui nous fait vibrer ? Qu'est-ce qui nous transporte ? Que désire t-on partager ? Que ne souhaite t-on pas partager ? Certains choisissent une certaine forme d'impudeur, c'est mon cas, d'autres cadenassent tout en pensant que le plus intime sera sauvegardé, ce qui n'est pas toujours vrai d'ailleurs. Plus on se livre et plus on peut devenir opaque pour ceux et celles qui nous écoutent, ça peut ajouter à la fascination.

On peut chanter sur tout. On peut chanter l'annuaire téléphonique, le mode d'emploi de sa clé 3G, son découvert à la banque, un acte de propriété, un contrat de location. Si on se laisse vraiment aller, on peut écrire une comédie musicale de 5 heures sur un lave-vaisselle qui ne marche pas, par exemple. On peut broder sur la bataille entre Copé et Fillon, ça peut être un sujet de chanson. Mais on peut aussi avoir peur de parler de certains sujets, rester dans du plus consensuel. L'amour, c'est le thème numéro 1. Mais de quel amour parle t-on, là encore c'est vaste.

Si on doit rechercher l'inspiration, il faut peut-être réfléchir sur soi. Qui je suis ? Tester aussi différentes ambiances. Personnellement, j'adore lire dans les WC et j'ai écrit de nombreuses chansons dans les trains. J'ai beaucoup de mal à écrire dans une brasserie, par contre dans un macdo, ça marche...je n'ai jamais écrit quoique ce soit dans un lieu de concert, de répétitions musicales par exemple, je n'y arrive pas. Dans un avion, c'est même pas la peine, je suis dans un état légumineux, pareil en bateau. Le lieu a beaucoup d'influence. L'heure aussi. Certains trouvent plus facilement l'inspiration lorsque l'aube se lève, d'autres sont plutôt nuit, d'autres encore ne peuvent produire quelque chose qu'entre midi et 2. Mais déjà savoir quand et où on est capable de créer c'est un pas en avant. Il ne faut pas forcément se fier à l'image d'épinal, genre le poète qui compose au pied d'un arbre ou dans un manoir. C'est parfois en voulant coller à ce genre d'image que ça foire. On peut être encore plus pragmatique. Est-on plutôt du genre à créer avant de manger, ou juste après ? Certains trouvent l'inspiration en nageant ou en faisant du jogging. On peut aussi accepter l'idée, que quand ça ne vient pas...et bien ça ne vient pas. On peut même fournir une chanson sur le fait qu'on ne trouve pas de chanson.

Si vraiment il faut fournir quelque chose, on peut utiliser des subterfuges. Quand j'étais plus jeune, il y avait un jeu qui consistait à reprendre une fable de la fontaine, par exemple le corbeau et le renard, ouvrir le dictionnaire, voir quel mot il y avait juste après corbeau, quel mot juste après renard et ainsi de suite, et ça donnait une nouvelle fable, pas forcément logique, mais en tout cas surprenante. D'ailleurs, écrire selon une logique n'est pas une obligation, écrire en vers, en rimes non plus. Mais je crois sincèrement que la clé de l'inspiration réside dans le fait de se connaître soi-même, s'accepter. De là, découle notre positionnement dans le monde et ça a une très grande influence sur la création.

Les échanges sont importants, je suis là pour répondre à toutes vos questions.

Des échanges intéressants ont eu lieu entre l'artiste et les étudiants. Le mardi soir, Jann Halexander donnait un concert dans la belle cave voûtée du Chat Gourmand, dans le centre de Bordeaux. 

Label T.H

Co-plateau Clémence SAVELLI/J-L BEYDON & Yann DENIS "C'est peut-être Leprest" au Forum Léo Ferré



mercredi 25 septembre 2013

Qui est Cédric Barré ?...





Auteur, compositeur, interprète et producteur,Cédric Barré sort son premier disque, Ether en 2003, en autoproduction et enregistré en solo. Le disque obtient un beau succès d'estime et remporte le 1er prix régional du tremplin Universal et le 3ième prix national. L’album est également coup de cœur SACEM. Le chanteur se rôde sur sur scène avec des premières parties pour Jeanne Cherhal, Yves Duteil, Alain Chamfort. Il est également sélectionné pour la finale de la Rose d’or à l’Olympia.
En 2006 il participe aux prestigieuses rencontres d’Astaffort en compagnie de  Francis Cabrel, Mickaël Jones ou encore Sanseverino et sort son deuxième album La Ronde. Il écrit pour d’autres artistes et crée en 2007 avec Thierry Cadet le collectif des Marguerites contre Alzheimer avec 26 artistes pour qui il écrit l’hymne « J’y étais pas », au profit de France Alzheimer. Il produit en 2013 le cd 2 titres caritatif au profit des enfants défavorisés du Cap-Vert de la chanteuse Lena Ka, 'Nos Amor', et revient également sur les ondes radios avec un nouvelle chanson, 'On m'a dit'.

Série photographies 'C'est une chanson' par Monique Hottier, avec le chanteur Jann Halexander







jeudi 19 septembre 2013

Single 'NOS AMOR', de LENA, pour les enfants du Cap-Vert








Midi 52 présente

Lena Ka & Teofilo Chantre
Nos Amor

Single au profit de l’association “La chaîne du coeur avec Lena Ka”
à destination des orphelins du Cap-Vert


Le début de l’histoire…


''Amelia, une amie française installée au Cap Vert depuis maintenant quelques années, m’a demandé de lancer l' "opération Cap Vert", à savoir une collecte de fournitures scolaires et autres produits d'hygiène pour le centre social de Mindelo, qui prend soin des orphelins de l'île. Je ne connaissais pas l'immense pauvreté de ce pays. De cet ensemble d'îles, je ne connaissais que la voix de Cesaria; Amelia a fait le lien avec tout le reste. La collecte a été plus qu’un succès, ce qui m’a incité à créer l’association "La chaîne du coeur avec Lena Ka". J’ai eu à ce moment envie de réaliser un cd en hommage à Cesaria Evora, cd dont les bénéfices iraient au centre social. J'ai demandé à mon ami Cyril Paulus de me composer une chanson pour Cesaria. Quelques jours plus tard, j’écoutais « Nos amor », première chanson de ce futur cd, composée par Cyril et écrite en créole par l’auteur Hans Peter Stoiber. Trois jeunes artistes cap verdiens nous ont rejoints dans l’aventure pour composer d’autres chansons, entre Paris et Mindelo. Cédric Barré, directeur du label Midi 52, a craqué sur la chanson et a décidé de produire le single. « Nos amor », hommage à l’une de mes chanteuses préférées, est né.''


Lena Ka



Pour soutenir l'association : soutenir l'association en commandant le disque sur http://labelmidi52.wix.com/midi52.

Qui êtes-vous, Lena Ka ?






J’ai toujours chanté. Ma voix est l’instrument que je promène depuis près de 15 ans. Pour respirer, toucher, partager, parler et entendre. Tendre la voix vers les autres. Après un premier album en 2002 (“Entre les mots”, Warner), quelques précieux duos (Serge Lama, Umberto Tozzi, Lara Fabian), et de nombreuses premières (Michael Jones, Michael Mc Donald, Hélène Segara), j’ai fini par retourner devant ma page blanche, pour continuer d’explorer l’âme, le coeur et les tourments qui vont avec. Je n’aime pas les changements de saison, ils me perturbent profondément, alors j’ai eu envie d’écrire et composer une saison imaginaire, hors du temps, une saison entre terre et ciel, entre Paris et New-York, entre pop et folk, mes bottes de cow-boy plantées dans la boue et ma tête tournée vers le soleil. Je l’ai appelée la cinquième saison. Accompagnée par ma complice Zina Tamiatto pour les mots, Didier Théry, Vincent-Marie Bouvot ou Eric Sauviat entre autres pour les notes, et la Sacem pour le soutien final et essentiel. Avant de sortir cet album, j’ai continué mon passionant travail “dans l’ombre”, pour Pauline et Johnny Hallyday en 2007 et 2008. Mais l’envie de chanter est toujours plus forte, le besoin de grimper sur scène urgent, et aujourd’hui, le plaisir prend le pas sur la peur… Voici donc l’album que je porte depuis quelques années déjà, et qui ne demande qu’à exister. Avec vous.” 

Nouvel album de Lena Ka, « Cinquième saison », disponible dès le 22 mars 2010, sur le site http://www.believe.fr ou sur le site http://www.lenaka.com, avec le soutien de la Sacem.



Teofilo Chantre









Teofilo Chantre

Sans crier gare, mais avec un talent flagrant, Teofilo Chantre s'affirme avec ce nouvel opus comme un grand interprète en langue française. Compositeur capverdien reconnu, notamment pour ses chansons millésimées chantées par Cesaria Evora, l’auteur s'est imposé depuis une quinzaine d'années comme un des artisans essentiels du succès de la musique capverdienne à travers le monde.
Outre ses talents de compositeur, Teofilo Chantre poursuit une chaleureuse carrière en solo, entamée en 1993 avec l’album "Terra & Cretcheu", en marge des modes et autres courants éphémères de la société spectaculaire. Ancrée dans la saudade, ce sentiment atlantique où se mêlent le regret, le désir et le chagrin, la musique de Teofilo Chantre exprime le départ à quatorze ans de son île natale de São Vicente pour l'Europe et les nombreux allers/retours qui ont suivi. Musicien depuis trente ans, Chantre atteint aujourd'hui une maturité impressionnante, à la fois comme interprète et comme compositeur de classiques capverdiens.
Sixième album studio d'une discographie où les références aux voyages et à la terre natale abondent, "meStissage" est certainement son disque le plus ouvert et abouti à ce jour. Tout en épure acoustique et en mélancolie atlantique, ces treize chansons flânent hors des sentiers battus, en route vers un généreux métissage musical. Ouvrant l'album, Tu verrais traduit ainsi un artisanat délicat et vrai. Teofilo y chante en français dans une langue à la douceur de vivre évocatrice de la morabeza capverdienne que souligne l’accordéon doux-amer de Jacky Fourniret qui l’accompagne depuis ses débuts.
Déjà présent sur "Viaja", l'album précédent, un autre complice Marc Estève cosigne cinq morceaux de ce disque. Le surprenant Entre-temps dresse une vision lucide d'une société où la technologie numérique prend inexorablement le pas sur les relations humaines franches. Les arrangements de corde et le piano d'Un Monde Honorable, qui évoque le souvenir de Nougaro, mettent en valeur le chant naturellement fluide de Teofilo, parfois effleuré, toujours incarné, atteignant une harmonie touchante entre paroles et musique.
Rencontré à l’occasion de l’écriture d’Elle Chante, le duo qu’il a réalisé avec Cesaria Evora, Bernard Lavilliers rejoint Teofilo sur Oli'Me Ma Bô, le temps d'un couplet émouvant sur les difficultés de l'exil, exprimant encore et toujours une saudade sublimée. Teofilo excelle dans les chansons bleues, comme Allem Disso, Lua Desencantada ou Alma Morna, à l'effacement exquis. Son sens inné de la mélodie, combiné à un jeu largement acoustique, sonne toujours vrai, renvoyant à la saudade contenue de l'adolescent de Mindelo, qui quitta son île pour emprunter des chemins d'exil, en remontant l'Atlantique.

Tous ces chemins se croisent et se délient au Restau de l'Exil, véritable auberge lusophone de sentiments vrais et profonds. Teofilo ne triche pas avec sa musique. Il reste fidèle à son parcours, ses convictions et à ses émotions. La mélancolie s'évanouit instantanément lorsque les premières notes se font entendre : "Nostalgie dort tranquille, tout le monde va danser". Et nous de même, tout au long de ce "meStissage" habité à souhait.

Pochettes de disques diverses et variées (chanson, variété)












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